Aarik Starke - La théorie du chaos

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S'il n'avait pas, dès sa première année à l'Académie, pulvérisé une navette qu'il avait "empruntée" dans le hangar du croiseur de l'Amiral Quinn, le rétif mais talentueux Aarik Starke aurait pu rapidement devenir l'un des officiers les plus en vue de Starfleet. Au lieu de ça, il détient le record de sanctions pour manquement au règlement, assorti d'une tenace réputation "d'aimant à problèmes" qui lui vaut une jolie notoriété jusque dans les bureaux du Haut-Commandement.

Il n'en demeure pas moins que ce séduisant Trill albinos au caractère bien trempé est un timonier hors pair, une compétence qu'il a pu mettre en pratique à sa sortie de l'Académie en prenant la barre de l'USS Rafale, sous le commandement du Capitaine Kobb. Ses prouesses de pilote lui ont permis notamment de sauver plusieurs centaines de personnes prisonnières des champs de débris lors de l'attaque du Spatiodock de la Terre par l'espèce 8472.
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Alors qu'il aurait pu profiter de l'occasion pour faire preuve d'un peu de modestie et se racheter une conduite auprès de ses supérieurs, Starke se fait de nouveau remarquer lors de la cérémonie d'hommage aux victimes en provoquant une coupure de courant générale pendant le discours officiel de l'Amiral Quinn. Comment ? En crashant une navette contre le générateur principal du QG de Starfleet, navette qu'il avait, encore une fois, "empruntée" alors que son taux d'alcoolémie rivalisait avec celui d'un Klingon pendant le festival de Kot'baval.
Aussitôt sorti de l'hôpital, il est condamné à réintégrer l'Académie, échappant de peu à une radiation pure et simple grâce à l'intervention d'Ira Kobb, son Capitaine. Mais ce dernier le prévient : il a droit à une seconde chance, il n'en aura pas une troisième.

Echaudé par la sanction mais remotivé par les encouragements de son mentor, Aarik se lance le défi d'atteindre la tête du classement des meilleurs cadets, défi qu'il relève haut la main puisqu'il se voit proposer de rejoindre le groupe d'élite de l'Académie, le célèbre Escadron Rouge. Après une année sans écarts de conduite et des résultats remarquables, il est officiellement réintégré et retrouve son siège de pilote sur la passerelle du Rafale.
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Regonflé à bloc, Starke parvient à regagner le respect et la sympathie de la plupart de ses collègues (à l'exception notable du médecin chef qui, exaspéré par sa désinvolture, prend un malin plaisir à lui imposer toute sorte d'examens médicaux désagréables). Efficace et volontaire, il obtient par la suite le grade de lieutenant-commandeur et se voit confier de nouvelles responsabilités. Désormais habilité à intégrer l'équipe de terrain, il se réjouit à l'idée de pouvoir mettre en pratique ses talents de combattant et sa maitrise du fusil phaseur.

Sauf que l'essentiel du travail d'un officier de Starfleet consiste à effectuer des missions de routine tout ce qu'il y a de plus banales et pacifiques. Même dans le cas d'une rencontre avec un ennemi avéré, les manuels de Starfleet stipulent clairement que l'affrontement ne doit être envisagé qu'en dernier recours, dans le cas où les techniques de négociations se seraient montrées inefficaces.
Inutile de préciser que le sens de la diplomatie n'est pas ce qui caractérise le mieux ce cher Aarik Starke. Certes il est malin et vif d'esprit, mais son égo surdimensionné et sa patience très limitée ont tendance à engendrer des discussions pas très subtiles qui aboutissent le plus souvent à des négociations à coups de poings...

En dépit de ces quelques travers, Aarik s'accommode plutôt bien de son nouveau statut d'officier supérieur. Juste et magnanime envers ses subordonnés, loyal et déterminé face à ses supérieurs, il acquiert rapidement la stature et l'autorité naturelle qui caractérisent les meilleurs éléments de Starfleet.
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Jusqu'à ce triste jour de janvier 2407 où le Capitaine Kobb, son mentor et ami, est tué dans une embuscade tendue par des Tholiens sur Nouvelle Romulus.
Bien qu'anéanti par le chagrin, Starke parvient à refreiner ses instincts et à faire preuve d'une certaine dignité face au deuil qui l'accable. Du moins dans un premier temps, car quelques jours à peine après le drame, il prend une décision aussi étrange qu'inconvenante : postuler à la succession d'Ira Kobb au poste de Capitaine de l'USS Rafale.
Dans sa demande officielle, il explique vouloir rendre hommage à son Capitaine, estimant, avec toute la prétention qui le caractérise, être le plus à même d'assurer la succession de celui qu'il considérait comme un père.

Aussi noble soit-elle, l'initiative de Starke n'en est pas moins irrégulière et déplacée. Cette énième provocation est accueillie avec hostilité par le reste de l'équipage et lui vaut d'être immédiatement rabroué par l'Amiral Quinn.
Ce dernier est en effet très sceptique à l'idée de confier l'un de ses meilleurs vaisseaux et les vies de ses quatre cent membres d'équipage à un officier impertinent et insoucieux dont les nombreuses frasques hantent encore les couloirs de l'Académie.
Les doléances et demandes répétées d'Aarik n'y feront rien. Sa réputation et ses erreurs passées continuent de peser sur ses états de service et il faudra du temps pour qu'il obtienne la rédemption qu'il désire tant. Le commandement du Rafale reviendra à son officier en second, comme le prévoit le règlement.

Furieux et déçu, comprenant qu'il peut difficilement poursuivre sa carrière à bord du Rafale, Starke décide de tourner la page en demandant sa mutation sur un autre bâtiment. Cinq mois plus tard, il obtient le poste d'officier en second d'un tout nouveau vaisseau tactique : L'USS Windmark.
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A sa sortie des chantiers navals d'Utopia Planitia en 2407, l'USS Windmark devait être attribué au Commandant Plavek, un Bolien lubrique et caractériel, passablement incompétent, qui ne devait son poste qu'à une sombre histoire de pots-de-vin impliquant une strip-teaseuse Gorn et un cadavre de Ferengi lyophilisé. Ironie du sort, le malheureux n'eut même pas le temps de gouter au confort du fauteuil de Capitaine, puisqu'il se tua la veille de sa prise de fonction en escaladant une statue monumentale du sanctuaire de P'Jem alors qu'il tentait d'impressionner une jeune femelle Tellarite.
Ce triste rebondissement fit cependant le bonheur d'Aarik, lequel se vit mécaniquement attribuer le siège de Capitaine, "comme le prévoit le règlement". Un revirement de situation que ce bon vieux Jorel Quinn n'avait certainement pas prévu.
Mais l'Amiral, résigné, fit le choix de ne pas s'opposer à cette promotion inopinée, laissant finalement à Aarik une chance de faire ses preuves à ce poste qu'il convoite tant.

A la tête d'un escorteur lourd de quatrième génération, le fraîchement nommé Capitaine Starke peut donc enfin goûter au plaisir du commandement et s'engager dans de périlleuses et excitantes missions. Avec ses anciens camarades de l'Escadron Rouge comme équipage et un puissant navire armé jusqu'aux dents, il occupe une place déterminante au sein de la force de frappe de la Fédération. Borgs, Iconiens, Na'Kuhl et autres Tzenkethis n'ont qu'à bien se tenir, car ils vont devoir se mesurer à l'un des capitaines les plus téméraires que Starfleet ai jamais connu.
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La carrière d'Aarik Starke sera toujours jalonnée de réussites insolentes, de manquements au règlement et de provocations en tout genre. Nombreux sont ceux qui s'agacent de le voir rouler des mécaniques dans les spatioports, avec son air suffisant et son sourire en coin. Nombreux sont ceux également à se demander si le plaisir évident que lui procure l'utilisation des canons de son vaisseau ne cache pas une quelconque pathologie psychiatrique.

Mais aussi désopilant soit-il, le Capitaine de l'USS Windmark est un élément de valeur et ses méthodes de tête brulée parfois discutables sauveront probablement de nombreuses vies face à des ennemis impitoyables qui ne se soucient guère de respecter les règles.
Et si son goût pour l'action et l'adrénaline provoque toujours quelques sueurs froides à l'Amiral Quinn, il semblerait, si l'on en croit certaines rumeurs, qu'il aurait plus que séduit les recruteurs de la mystérieuse section 31…

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