[PC] Pas oubliés"C'est à coup sûr l'endroit," dit Nereda à sa collègue agent temporel juste après s'être matérialisée. "Ce sont des abris de survie du 23ème siècle, et si ce n'est pas une navette de Classe F, je mangerai volontiers une assiette de
gagh frais."
"Ce n'est pas si mauvais," répondit Drij, avec un sourire en coin. "Eh bien, Si c'est la saison. Je connais un
Excellent endroit qui en sert sur Qo’noS, à quelques blocs de l'arène de Sompek. J'ai perdu une dent à cause d'un petit malentendu avec la serveuse la dernière fois que j'y suis allé."
"Oh," répondit Nereda en lui rendant son sourire. "À propos de quoi ? Être une Orionne engagé dans la FDK ?"
"Elle a eu le culot de dire que mon armure était... trop serrée, et que je devrais passer plus de temps à faire de l'exercice et moins à me remplir la panse de
gagh."
“Et que s'est-il passé ensuite ?”
"J'ai fait de l'exercice, surtout avec mes poings. Elle m'a gentiment rendu la pareille, d'où la dent en moins. Le
gagh a été aux frais de la maison, cependant."
"Un repas qui résulte en intervention dentaire est un repas bien gagné," Nereda lança un scan avec son tricordeur et fronça légèrement les sourcils à la vue des résultats. "Comme dans le rapport : aucune trace de matière organique. Tout a été désintégré par une réaction de protomatière dirigée, à l'échelle planétaire."
Drij cracha au sol. "Une arme de pleutre", murmura-t-elle. "Il n'y a aucun honneur à faire ça". Nereda acquiesça en silence en entrant dans l'un des abris. "On dirait une pièce commune ici. Synthétiseur, station de travail... quelqu'un était en fâcheuse posture dans cette partie d'échecs tridimensionnels."
Drij entra et jeta un œil alentour. "Je me moque des échecs," dit-elle. "J'aime ce jeu terran à propos de spéculation immobilière cependant, le connais-tu ? C'est celui où un jeu déshonorable peut mener à ton incarcération ?"
Nereda grimaça en examinant la console d'ordinateur. ";Je le connais, et je pense que je préférerais jouer au Poker menteur avec un Ferengi," dit-elle en poussant la station à fonctionner. "Voyons voir s'il y a des fichiers intacts là-dedans... ah. Les voilà. Ils construisaient vraiment pour durer au 23ème siècle, n'est-ce pas ?" Drij tira une chaise près de sa collègue officier et acquiesça. "De nombreux journaux de bord personnels," dit-elle. "Vous voyez les noms ? Ce sont nos officiers de Starfleet manquants. Ça devrait être intéressant."
"En effet," dit Nereda. "Voyons voir. Ordinateur, lecture de l'entrée de journal 00-01, s'il vous plaît."
***
Journal de l'ingénieur en chef,
3 août, 1571Bien, nous avons réussi.
Sheridan, T'Von et moi-même sommes désormais résidents de Draconis III. Au-dessus de nous, nos collègues membres d'équipage (et quelques klingons) sont bien à l'abri de leurs nacelles de stase, dans ce qu'il reste de la Station K-13. Avec de la chance et le savoir-faire de Starfleet, ils devraient être en sécurité pour quelques siècles si nécessaire.
Nous avons choisi un site éloigné de la population locale, un climat raisonnable et disposant des ressources nécessaires pour survivre. Avec un peu de chance, suffisamment longtemps pour que quelqu'un en 2370 revienne nous sauver. Sheridan pense que je suis trop optimiste, et T'Von a juste levé un sourcil et dit quelque chose sur les probabilités.
Nous avons descendu de l'équipement de survie et le peu de vivres restants sur K-13 à bord d'une navette. Cette bonne vieille
Sacagawea. Elle nous a amené ici en un seul morceau et il lui reste même un peu de carburant.
Je me déconnecte, maintenant ; c'est à mon tour de monter la garde. Je n'ai pas eu à faire la sentinelle depuis ma dernière année à l'Académie. Je suis aux anges.
Journal de l'ingénieur en chef, 18 décembre, 1571Aujourd'hui Dennis a dû mettre quelques tirs de phaseur dans la tête d'un prédateur. Un genre de monstre à six pattes fait "de fourrure, de dents et de haine" selon lui. Quoi que ça ait pu être, ça n'avait pas peur de l'eau. La créature cherchait à prendre T'Von par surprise alors qu'elle prenait son bain dans le lac.
J'étais endormie et je ne l'ai pas entendu appeler à l'aide - Heureusement que Dennis n'était pas loin.
Mon petit doigt me dit que l'expérience les a quelque peu... rapprochés. Elle ne l'a pas battu à plate couture aux échecs comme à son habitude, et il sourit bien plus que depuis notre arrivée ici. Tiens donc.
Journal de l'officier de sécurité, 21 mars, 1572C'est désormais certain, nous ne sommes plus les seuls extraterrestres sur cette planète.
Une navette de débarquement d'origine inconnue est entrée dans l'atmosphère ce matin. J'ai été plus ou moins capable de surveiller leurs activités en utilisant les capteurs du
Sacagawea. Ils se sont dirigés vers une zone à 17,4 km de notre position. Je suis raisonnablement certaine d'avoir détecté des tirs d'arme peu de temps après leur atterrissage. En tant qu'officier de sécurité, je crois que la ligne de conduite serait de préparer une position défensive, et Dennis - l'infirmier Sheridan - est d'accord avec moi. Cependant, le Chef Nichols est l'officier supérieur et elle m'a ordonné d'effectuer une reconnaissance de la position
de ces extraterrestres.
Considérez cette entrée de journal comme ma protestation officielle.
Journal de l'ingénieur en chef, 23 mars, 1572T'Von est revenue de sa mission de reconnaissance. Les nouveaux arrivants ne sont définitivement pas amicaux ; ils ont anéanti une partie de la population locale sur le site d'un genre de mine de cristaux dans les collines. Nous pensions être loin de toute communauté draconienne. Nous avions tort.
T'Von a réussi à effectuer quelques scans décents avant de revenir. Les extraterrestres sont quadrupèdes, avec un œil unique et une bouche montés sur un tronc central. Ils utilisent des armes montées sur un harnais qu'ils portent autour de la taille. Un genre d'arme à projectiles solides. Primitif mais mortel.
Je déteste devoir l'admettre, mais nous allons rester ici et attendre qu'ils s'en aillent. Nous sommes trois, et ils sont une bonne vingtaine. Sans compter qu'il pourrait y en avoir plus en orbite.
Journal de l'ingénieur en chef, 26 mars, 1572Les extraterrestres ne perdent pas de temps. T'Von les a surveillé avec les capteurs du
Sacagawea; J'ai réalisé un petit miracle en boostant leur portée. J'aurais souhaité ne pas l'avoir fait.
Ils les tuent. Les Draconiens n'ont que des arcs et des lances... et ils s'opposent à des mitrailleuses. C'est un massacre.
Au diable la Directive Première. Nous allons régler ce problème, ou bien nous mourrons en essayant.
Journal de l'officier de sécurité, 29 mars, 1572Nous sommes arrivés à la communauté draconienne occupée. Les extraterrestres ont mis la population locale aux travaux forcés dans la mine de cristaux. Nous les avons observé utiliser de petits échantillons du cristal extraits comme source de carburant ; curieusement les Draconiens semblent avoir une révérence pour ces cristaux qui suggère... un culte. Au vu du spectacle barbare présent dans le camp, il semble que les précédentes tentatives de soulèvement ont été réprimées dans le sang.
J'ai conçu un plan de tactiques de guérilla à la requête du chef Sheridan. Nous commençons sa mise en œuvre au crépuscule.
Journal de l'ingénieur en chef, 2 avril, 1572Nous avons attaqué une caravane aujourd'hui alors qu'elle allait du village à la mine. Aucune perte de notre côté, mais 6 extraterrestres sont morts. Nos tirs de phaseur ont effrayé les autochtones qui voyageaient avec eux ; S'il faut en croire le traducteur universel, ils les ont appelés "colère des dieux" avant de s'enfuir dans les arbres. Dennis n'apprécie pas tout ceci, et T'Von prône la logique et le pragmatisme, comme toujours.
Je ne risque pas de bien dormir de sitôt, ça c'est sûr.
Journal de l'ingénieur en chef, 7 avril, 1572Nous les avons secoués après ce dernier raid. Ils n'ont pas envoyé de renforts ; T'Von pense que nous avons eu une bonne partie de leur équipage. Ils semblent avoir abandonné leur petite opération de minage. J'espère qu'ils ont appris à nous craindre et qu'ils décideront d'aller voir ailleurs.
Journal personnel, Dennis Sheridan, 9 avril, 1572Les extraterrestres sont venus la nuit dernière. L'ensemble du groupe, à première vue. T'Von et moi avons réussi, miraculeusement, à rester en vie. Nichols n'aura peut-être pas eu cette chance.
Elle était de garde quand c'est arrivé. Ils l'ont touché avec un genre de dard empoisonné. Il semble qu'ils les tirent avec leur bouche. Si elle n'avait pas tiré avec son phaseur nous n'aurions sans doute pas été avertis.
Je fais ce que je peux pour elle, mais je suis un infirmier, pas un toxicologue.
Journal personnel, Dennis Sheridan, 10 avril, 1575Les Draconiens sont venus au camp, attirés par les tirs d'arme, sans aucun doute.
Nous avons établi ce qui passe pour des rapports amicaux avec eux une fois qu'ils ont compris que nous n'étions pas du genre à les mettre au travail dans une mine, ou pire.
Malheureusement, ils ont décidé que nous sommes tous des dieux.
Bien que je ne sois pas
très à l'aise de la situation, je suis heureux qu'ils possèdent une connaissance très pointue des toxines.
Mais ce n'est pas tout.
Plusieurs d'entre eux ont ce qui semble être une forme de... eh bien, je suppose que la meilleure façon de le décrire est "guérison psionique".
C'est la chose la plus incroyable que j'ai jamais vu... leurs guérisseurs pensent que Nichols sera sur pied en quelques jours.
Journal de l'officier de sécurité, 11 avril, 1572Les extraterrestres restants sont partis dans leur navette.
Dennis croit qu'ils ne reviendront pas.
Je tends à penser comme lui.
Les phaseurs peuvent être très déconcertants pour les non-initiés, après tout.
Journal de l'ingénieur en chef, 15 avril, 1572Nous sommes revenus au camp après beaucoup de cérémonies, de festins et autres formes d'hospitalité draconienne.
Je suis à peu près sûr d'avoir trop bu de leur équivalent local du vin, mais la jolie guérisseuse qui m'a remis sur pied a pris soit de ma gueule de bois ce matin.
Mignonne, c'était dur de lui dire au revoir.
Dennis et T'Von mon assuré que les Draconiens ne croient plus que nous soyons des dieux, et ils ont convenu que nous devions vivre à part les uns des autres pour l'instant, si ce n'est pour toujours.
Je ne suis pas fan de cette idée, mais je pouvais voir que ce n'était pas négociable avec mes collègues officiers.
Je ne suis pas sûr de l'importance des grades à présent, mais pour être honnête je me préoccupe plus de leur opinion en tant qu'amis à présent.
T'Von a trouvé une île le long de la côte.
Nous devrions être capables d'y amener notre équipement avec le
Sacagawea.
J'ai toujours voulu prendre ma retraite sur une île paradisiaque ; On dirait que je vais avoir cette chance.
Journal personnel, Dennis Sheridan, 18 mai, 1603Aujourd'hui nous avons enterré Meredith Louise Nichols, sous l'arbre où elle aimait s'asseoir pour regarder l'océan. Elle avait 67 ans.
Plus que tout, elle était une collègue officier de Starfleet et l'une de mes amies les plus chères.
Il semble qu'elle ait attrapé un virus d'origine draconienne.
J'ai fait tout ce que j'ai pu avec les fournitures médicales disponibles, mais rien n'a fonctionné.
À la fin j'ai réussi à abréger ses souffrances.
Journal personnel, T'Von, 9 octobre, 1625Je suis seule.
Mon bien aimé mari Dennis est décédé, paisiblement, dans son sommeil.
À sa requête je l'ai enterré près de notre amie, Meredith.
Il allait souvent sur sa tombe, pour lui parler.
Une action curieuse, et entièrement humaine, mais je la comprends maintenant plus que jamais.
La compagnie de mes amis me manque de plus en plus.
L'effet du calme de la logique diminue quand je suis dans une situation de détresse émotionnelle.
Journal personnel, T'Von, 19 septembre, 1734Bientôt ce sera mon tour. Le tricordeur me l'a confirmé. Je reposerai ici, pour retrouver une fois de plus Dennis et Merry. Je ne crains pas la mort, car j'ai eu une vie longue... et pour un temps, j'ai connu une grande prospérité. Je suis en paix.
***
Les agents temporels s'assirent tranquillement pendant un moment après la fin du dernier journal, une douce brise soufflant du large à l'extérieur.
"Hé, partenaire," dit finalement Drij. "Nous devrions reporter au
Pastak ce que nous avons trouvé ici." Nereda acquiesça. "Oui. Nous dirons également à leurs familles ce qu'il est advenu d'eux. Ils apprendront leurs vies, leur héroïsme, et le lieu de leur dernière demeure. Ils sauront tout."
"Je suis entièrement d'accord avec vous. Eh bien, ne perdons pas de temps." L'Orionne tapota son combadge. "Drij au
Pastak. Deux téléportations."
Paul Reed
Content Writer
Star Trek Online
Source :
[PC] Pas oubliés